Ce qu’il m’a fait sentir
Il y a des présences qui ne s’expliquent pas.
Juste… on entre dans une pièce, et l’air change.
On ne sait pas encore si c’est une brise ou une tempête,
mais quelque chose se déplace en nous.
Lentement. Profondément.
Je me souviens de ce moment précis où nos regards se sont croisés.
C’était court. Mais dans ses yeux, j’ai senti un vertige.
Pas celui qui fait peur.
Celui qui dit : « Je peux tomber ici. »
Je me suis sentie belle.
Pas jolie. Pas séduisante.
Belle.
Comme si chaque parcelle de moi avait enfin trouvé sa lumière.
Comme si mon silence avait enfin été entendu,
et que mon corps cessait de se contracter pour la première fois depuis longtemps.
Dans ses bras
je n’étais plus sur la défensive.
Je n’avais plus besoin de sourire pour rassurer,
ni de contrôler pour être digne.
Il était là.
Stable.
Présent.
Et dans cette présence, j’ai failli m’abandonner.
J’ai pensé : « Et si je laissais tomber la peur ? »
Et si je déposais mon cœur, ma raison, mes secrets…
entre ses mains larges et chaudes ?
Un calme m’a enveloppée.
Ce n’était plus moi contre le monde.
C’était moi, à côté de lui,
dans une promesse silencieuse
que rien ne pourrait m’arriver tant qu’il serait là.
Je ne sais pas ce que j’ai représenté pour lui.
Mais je sais ce qu’il a fait naître en moi.
Et ça,
c’est déjà beaucoup.