« Son silence n’était pas un vide… c’était une invitation. Une vibration basse, sourde, qui parlait plus fort que tous les mots. »
Il ne disait rien. Et pourtant, j’entendais tout.
Chaque silence entre ses phrases semblait savamment orchestré. Ce n’était pas de la distance… c’était une caresse discrète, une attente suspendue. Il me laissait deviner. Il m’invitait à m’asseoir dans l’invisible et à sentir, pleinement.
J’ai longtemps cru que j’avais besoin qu’on me parle, qu’on me rassure, qu’on me couvre de mots comme d’un plaid chaud un soir d’hiver. Mais avec lui… j’ai découvert la volupté du silence. Cette forme d’intimité rare où l’on ne cherche pas à combler, mais à être là. Ensemble. Dans le non-dit.
Ce soir-là, il ne m’a pas effleurée. Pas un geste. Pas un regard insistant.
Mais je suis rentrée chez moi ivre de lui.
J’avais dans la gorge le goût d’un mystère, sur la peau le frisson d’une promesse, et dans l’esprit le chaos doux d’un lien naissant.
Et depuis, chaque fois qu’il se tait… je tends l’oreille.
Parce que son silence me parle. Parce que dans ce silence, je me sens entendue.