La première fois
Son baiser m’a laissée tremblante, mais sa main ferme dans ma nuque m’empêche de fuir.
Je sens sa force, mais je sens surtout qu’elle n’est pas contre moi… elle est pour moi.
Il reprend mes lèvres, plus profond cette fois.
Sa langue m’apprend le rythme, me guide.
Je réponds timidement, maladroite, et il sourit dans mon baiser.
Un sourire qui me dit : « Tu es parfaite ainsi. »
Ses doigts quittent ma nuque, descendent le long de mon bras, trouvent ma main.
Il l’ouvre et l’amène contre son torse, là où son cœur bat fort, aussi fort que le mien.
Je comprends que je ne suis pas seule à trembler.
Il me pousse doucement vers le lit.
Je recule, chaque pas est un vertige.
Quand je sens le matelas contre mes jambes, mon souffle s’accélère.
Il le sent.
Il s’arrête.
Ses yeux plongent dans les miens.
Si tu veux que je m’arrête, dis-le.
Je secoue la tête.
Non. Je veux.
Même si j’ai peur, je veux.
Il sourit, rassuré, et sa bouche revient sur la mienne.
Mais son genou se glisse déjà entre mes cuisses, sa main se pose sur ma hanche.
Je m’ouvre sans m’en rendre compte.
C’est mon corps qui parle à ma place.
Ses doigts glissent sur ma cuisse, lentement, comme pour apprivoiser ma peau.
Il ne force rien.
Chaque geste est une question silencieuse, et chaque frisson que je laisse échapper est une réponse.
Quand enfin il atteint ma chaleur, je halète, honteuse de mon propre désir.
Il s’écarte juste assez pour me murmurer : Tu es magnifique quand tu te laisses aller.
Mon corps rougit, ma gorge se serre, mais ses mots me désarment.
Je ferme les yeux, je m’abandonne.
Ses caresses deviennent plus précises, son souffle plus lourd.
Je me cambre sous lui, perdue entre la gêne et l’extase.
C’est lui qui guide.
C’est lui qui décide du rythme.
Et plus je perds mes repères, plus je me sens en sécurité.
Alors je comprends :
La domination douce n’est pas une prison.
C’est une clef.
La clef qui m’ouvre enfin à moi-même.