Le Kamasutra, la vanille… et au-delà
Nombreux sont ceux qui, comme moi, ont découvert le mot Kamasutra à travers ses positions acrobatiques et quelques préliminaires bien connus.
Mais la sexualité est un art subtil… dont peu savent goûter les nuances et les mettre en pratique.
Le cinéma a ouvert une brèche avec Cinquante nuances de Grey.
La fameuse chambre rouge, ses menottes, ses fouets, ses pinces… a éveillé fascination, fantasmes et controverses.
Mais derrière l’écran, il existe un vocabulaire, un univers, une culture érotique bien plus riche.
Avez-vous déjà entendu parler du terme « vanille » ?
En langage intime, cela désigne les relations sexuelles dites « classiques » : tendres, douces, parfois agrémentées d’un peu de Kamasutra, de caresses, de baisers prolongés, de cunnilingus ou de fellation.
En d’autres termes, le sexe traditionnel.
Le royaume du BDSM
Laissez-moi maintenant vous guider dans un autre monde : celui des fantasmes, de la sensualité et de l’érotisme intense.
Un monde qu’on appelle BDSM : Bondage et Discipline, Domination et Soumission, Sadisme et Masochisme.
Un terme générique qui désigne différentes pratiques, impliquant — mais pas toujours — des relations de pouvoir.
Nos confrères anglophones ont depuis longtemps adopté cette terminologie, plus libres, moins tabous.
C’est pourquoi vous croiserez dans mes articles beaucoup d’anglicismes : ils sont la porte d’entrée vers cet univers.
La base : confiance et consentement
Contrairement aux clichés, le BDSM n’est pas synonyme de douleur gratuite ou d’humiliation imposée.
C’est avant tout une recherche de plaisir mutuel.
Rien ne se fait sans consentement.
C’est le/la soumis(e) qui donne au Dominant la permission d’exercer sa domination.
La première règle, la plus sacrée, est celle du consentement et la deuxième règle est le safe word.
Un mot clair, distinct, sans lien avec la sensualité ni l’érotisme, qui arrête immédiatement le jeu lorsqu’il est prononcé.
Les films en ont déjà donné des exemples : ananas, red…
À vous de choisir le vôtre. C’est votre terrain de jeu, votre code secret.
Le Dominant a l’obligation d’y obéir sans discussion.
Car la confiance offerte par le/la soumis(e) est précieuse : si elle est trahie, les portes du plaisir se referment, et elles sont longues à rouvrir.
De même, le/la soumis(e) ne doit pas en abuser.
Un safe word utilisé trop souvent perd sa force et brise la dynamique.
La clé : communication
C’est pourquoi le dialogue est essentiel.
Parlez de vos envies, de vos limites, de vos peurs.
Dites ce que vous aimez, ce que vous détestez, ce que vous rêvez d’explorer.
Et surtout, faites-le sans jugement.
L’érotisme devient sacré quand les deux partenaires se sentent 100 % en sécurité, libres d’être vrais, libres de se livrer… corps et âme.
Et vous ?
Êtes-vous prêts à dépasser la vanille pour explorer l’intensité ?
À transformer le fantasme en art, et l’art en connexion profonde
?